Chute et casse : quand les cheveux vont mal

La chute de cheveux est un phénomène qui préoccupe – voire angoisse – aussi bien les femmes que les hommes et qui peut nous toucher dès l’adolescence, quel que soit notre type de cheveux. Entre perdre quelques cheveux et retrouver chaque jour des masses de cheveux morts dans sa serviette après le shampooing ou sur sa brosse, il y a une différence évidemment. Lorsque la perte de ses cheveux est source d’inquiétude, on peut facilement abandonner toute objectivité et se voir chauve ou presque chauve à brève échéance !

Chez Clauderer, nos spécialistes font souvent l’expérience de client(e)s stressé(e)s par leur chute de cheveux. Les cheveux tombent trop, ils tombent par poignées, sur les vêtements, l’oreiller ou dans la douche. Situation angoissante bien sûr mais qui ne reflète pas forcément la réalité.  En effet, une autre réalité existe : les cheveux ne tombent pas trop mais ils cassent.

Ici, nous allons nous intéresser à la différence entre chute des cheveux et casse des cheveux, deux situations fréquentes qui recouvrent des causes et des conséquences bien différentes. 

Ces deux phénomènes sont distincts mais, malheureusement, ils peuvent se conjuguer.

Comment faire la différence entre chute de cheveux et casse ?

Un cheveu qui tombe est un cheveu complet qui comprend la racine (le bulbe) et la tige. Si vous ne sentez pas cette petite boule, au moins un léger renflement, à l’une des extrémités de votre cheveu, c’est qu’il ne s’agit vraisemblablement pas de chute mais de casse. Un cheveu casse avant le bulbe, il n’est pas en fin de vie mais encore bien vivant, ancré à son follicule pileux, seul un morceau — plus ou moins long – s’est détaché.

Illustration :  

Quelles sont les causes principales de la chute des cheveux ?

Tout d’abord, un point important : perdre des cheveux tous les jours est complètement normal. En effet, on peut perdre quelques cheveux par jour jusqu’à une centaine sans que ce soit inquiétant. L’important est la capacité de renouvellement des cycles pilaires. Si l’on perd 50 cheveux et qu’il en repousse 50 de qualité égale, tout va bien et la densité capillaire ne change pas. Mais, lorsque 10 cheveux tombent  et que seulement 5 repoussent, il faut impérativement s’inquiéter car c’est le signe d’une dégradation progressive du capital cheveux.

Parmi les causes principales de la chute des cheveux, certaines ont des conséquences passagères, d’autres demandent davantage d’attention car la perte de cheveux ne se résoudra pas d’elle-même :

• les chutes de cheveux saisonnières survenant principalement à l’automne  et au printemps sont généralement bénignes.
• traitements médicamenteux : chute de cheveux qui peut être massive et diffuse (effluvium télogène) mais s’arrête lorsque l’on stoppe le médicament.
• chute post-partum : liée aux bouleversements hormonaux subis pendant la  grossesse, cette chute de cheveux ponctuelle peut être retardée de quelques mois si l’on allaite son bébé.
• carences : parfois difficiles à identifier et longues à enrayer comme l’anémie ferriprive qui peut nécessiter des transfusions sanguines et des mois de récupération.
• chez la femme comme chez l’homme, l’alopécie androgénétique est due à la réceptivité des follicules pileux à l’enzyme appelée DHT sécrétée par les hormones mâles. Elle est inéluctable mais pas sans solution.
• chez la femme, les modifications hormonales marquent les différentes étapes de la vie biologique et peuvent affecter la santé capillaire : puberté, grossesses éventuellement, ménopause. Si des facteurs aggravants comme le stress, une contraception inadaptée et des carences s’en mêlent, attention !
• thyroïde : Un dysfonctionnement peut notamment entrainer des perturbations pour les cheveux et doit alerter. Si vous constatez que vos cheveux sont plus cassants, plus ternes, plus mous ou plus rêches, bref, qu’ils changent de texture, cela peut signaler un déséquilibre thyroïdien.
• maladies auto-immunes comme la pelade totale ou partielle.

Que faire quand les cheveux tombent trop ?

On peut commencer par leur apporter un coup de fouet avec une cure de compléments alimentaires « spécial cheveux » donc riches en vitamines B, en minéraux et acides aminés.

On varie son alimentation en privilégiant fruits et légumes frais, protéines de qualité.

Si la chute de cheveux persiste, une prise de sang identifiera de possibles carences et déséquilibres. Différentes solutions seront alors possibles.

Chez Clauderer, après diagnostic, nous vous proposerons un programme de soin naturel et efficace pour stimuler vos follicules pileux et favoriser la repousse de cheveux en meilleure santé.

Et la casse ?

Confondre casse des cheveux avec chute de cheveux est fréquent alors que ce sont deux réalités différentes. L’un peut exister sans l’autre, les deux peuvent se cumuler, hélas.

Un cheveu qui casse est un cheveu fragilisé. Dans un monde idéal, le cheveu possède une structure particulièrement solide et résistante aux propriétés élastiques incroyables.  

Dans le monde réel, il en est bien souvent autrement.

Pourquoi le cheveu casse ?

• nature du cheveu : les cheveux afros, bouclés, frisés, sont particulièrement confrontés au phénomène de casse. En cause première les boucles ! Chaque boucle est un point de rupture des fameux ponts disulfures qui assurent la cohésion de la fibre capillaire. Plus il y a de courbure, plus il y a danger mais les cheveux lisses, caucasiens, ne sont pas épargnés par la casse.
• manipulations cosmétiques : fer à lisser, coiffures serrées retenues avec des élastiques, défrisages, lissages, outils brûlants trop près du cheveu, ou couleurs chimiques à répétition endommagent la cuticule et le cheveu ne résiste pas. Il s’effrite, se dédouble, tombe par morceaux, les pointes sont fourchues. Les manipulations cosmétiques affectent tous les types de cheveux.
• routine capillaire inadaptée ou pas de routine du tout ! soins trop riches, trop chimiques, pollution, hydratation insuffisante, brossages trop énergiques avec de mauvais outils (peigne en plastique vs. corne ou bois),…

Que faire pour réparer un cheveu cassant ?

Quand un cheveu casse, c’est le signe qu’il est profondément et durablement abimé. Insuffisamment hydraté, mal nourri, maltraité, il ne “répond ” plus.  

Dans les cas les plus graves, la seule solution est de couper quelques centimètres, voire plus selon les cas, pour repartir sur des bases saines avec une routine capillaire adaptée à sa nature et à son type de cheveux. Si les dommages sont encore réparables, on hydrate avec des sprays enrichis d’huile végétale (pour les chevelures afros), on nourrit la kératine avec des textures adaptées à son cheveu en privilégiant les beurres végétaux ou les soins complets à base d’huile de jojoba ou de beurre de karité et de vitamines bénéfiques pour le cheveu. On espace les couleurs autant que possible et on laisse sécher à l’air libre ou avec un sèche-cheveux en position basse.

Cheveux qui tombent trop et cheveux qui cassent sont des signes que les cheveux sont mal en point. Faire la différence entre ces deux phénomènes – qui se cumulent parfois mais pas toujours – est essentiel pour déterminer quelle routine capillaire est efficace pour prendre soin de ses cheveux, les réparer et les protéger. Parce que votre chevelure est à votre image, cela vaut la peine d’y consacrer un peu de temps, non ?