Combien de cheveux peut-on perdre chaque jour ?

Quand parler de chute de cheveux?
Quand parler de chute de cheveux ?

CE QU’IL FAUT RETENIR

Quand parler de chute de cheveux ? Combien de cheveux peut-on perdre chaque jour, sans que cela soit anormal : 20 ? 40 ? 60 ? ou même 100 ?
Ne cherchez pas un chiffre applicable à tout le monde car deux variables entrent en jeu : la durée des cycles capillaires, différente
d’un individu à l’autre, et la densité naturelle de la chevelure.
Mais vous trouverez ici les éléments qui vous permettront d’évaluer si votre chute personnelle est anormale ou pas.
Et en cas de doute, faites établir un diagnostic approfondi de vos cheveux car il n’y a pas que la chute à prendre en compte.
Il est important aussi de vérifier le nombre et la qualité des repousses.

CHUTE DE CHEVEUX QUOTIDIENNE NORMALE

Les cheveux se renouvellent en permanence. Ils ont un cycle de vie de quelques années seulement. Lorsque l’un meurt, un autre prend sa place et le fait tomber. Il est donc logique que vous en perdiez chaque jour un peu.

Une chevelure saine comprend de 10 à 15 % de cheveux morts, prêts à tomber (cheveux télogènes). Ce sont ceux-là que nous perdons naturellement, au fil des jours. Mais combien de cheveux pouvons-nous ainsi perdre physiologiquement, au quotidien ? C’est ici qu’un nombre moyen est impossible à déterminer : il peut varier du simple au double, d’une personne à l’autre…

LES FACTEURS DE VARIATIONS

PREMIÈRE VARIABLE : LA LONGUEUR DU CYCLE DE VIE DE VOS CHEVEUX

La durée de vie de vos cheveux n’est pas standard, loin s’en faut : elle est inscrite dans votre capital génétique et varie également en fonction de votre sexe. Pour les femmes, le cycle de vie de leurs cheveux se situe entre 4 et 7 ans (pour les hommes, c’est plus court : entre 2 et 4 ans). Les cheveux masculins se renouvellent donc à priori plus vite, leur perte quotidienne moyenne est plus importante.

DEUXIÈME VARIABLE : LA DENSITÉ NATURELLE DE VOTRE CHEVELURE AU CM2

La densité naturelle de votre chevelure au cm2 est la densité dont vous avez hérité à la naissance. Plus ce nombre est élevé, plus importante est la quantité de cheveux qui tombent naturellement chaque jour : c’est la deuxième variable. Mais, comme d’une personne à l’autre, d’une ethnie à l’autre, cette densité au cm2 peut varier pratiquement du simple au double, il est impossible d’établir une moyenne.

Densité moyenne des cheveux par ethnie :

Autrement dit, certains individus perdent 20 à 25 cheveux par jour, c’est leur normalité ; d’autres, très « chevelus » et soumis à un cycle pilaire rapide, peuvent en perdre jusqu’à 70, 80, voire 100. Et c’est encore normal !

CRITÈRE POUR SAVOIR SI VOTRE CHUTE DE CHEVEUX EST PATHOLOGIQUE

CHEVELURE SAINE

Le seul critère fiable est la proportion de vos cheveux anagènes par rapport à vos cheveux télogènes. Sur une chevelure saine, cette proportion doit être CONSTANTE, elle s’établit ainsi :

Cheveux femmesCheveux hommes
+/- 90 % anagènes+/- 85 % anagènes
+/- 10 % télogènes+/- 15 % télogènes

CHUTE DE CHEVEUX PATHOLOGIQUE (ALOPÉCIE)

Si cette proportion augmente de 5% en cheveux télogènes, au détriment des anagènes, la chute est préoccupante. Avec une augmentation de 10%, elle est considérée comme carrément pathologique :

Cheveux femmesCheveux hommes
+/- 80 % anagènes+/- 75 % anagènes
+/- 20 % télogènes+/- 25 % télogènes

Vous devez vous en apercevoir facilement vous-même : vous retrouvez plus de cheveux que d’habitude sur votre peigne ou votre brosse, sur votre oreiller, votre divan ou sur vos vêtements.

En cas de doute, nous vous conseillons de faire établir un diagnostic cheveux avec analyse de leurs racines et de leur kératine : c’est le seul moyen de vérifier la présence et la qualité de vos repousses et l’affinement possible de vos cheveux. Ces critères sont à prendre aussi sérieusement en compte que la chute elle-même.

À NOTER : Deux exceptions peuvent engendrer une augmentation de la chute de cheveux quotidienne jusqu’à 30, 40 %, sans que celle-ci ne soit forcément pathologique. Ce sont :

  1. les chutes saisonnières d’automne et de printemps, à un moindre degré
  2. Pour les femmes les chutes du « post-partum », après un accouchement.

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