Vitamine D et chute des cheveux

Importance de la vitamine d pour la santé du cheveu
Importance de la vitamine D pour la santé du cheveu

Ce qu’il faut retenir

En ce début de siècle, les scientifiques ont constaté qu’une carence en vitamine D jouait un rôle notoire dans une large variété de maladies.
Au niveau de la chevelure, plusieurs études ont montré l’implication de cette vitamine dans la croissance et le renouvellement du cheveu.
Une déficience en vitamine D pourrait ainsi s’avérer être un facteur aggravant significatif d’une chute de cheveux.
En France, 10% seulement de la population aurait un taux satisfaisant de vitamine D.
C’est pourquoi, lors de notre diagnostic approfondi des cheveux, nous pouvons demander à nos clients de faire vérifier leur taux de vitamine D par une analyse sanguine.

Les découvertes autour de la vitamine D

Autrefois cantonnée dans un strict emploi de facteur de croissance osseuse, la vitamine D voit aujourd’hui son champ d’action considérablement s’élargir et devenir l’objet de recherches tous azimuts. Elle pourrait être impliquée dans le processus pathologique d’un grand nombre de maladies. Parallèlement, les scientifiques ont découvert que 10% seulement de la population française présenterait un taux satisfaisant de vitamine D !

La vitamine D, ou calciférol, tient son nom du latin et signifie littéralement : transporteur de calcium. Elle est connue depuis près de 100 ans pour son influence déterminante sur le développement des os, lequel s’explique par sa capacité à favoriser l’absorption du calcium par l’intestin et son métabolisme dans l’organisme. Au siècle dernier on l’imposait déjà aux enfants sous forme d’une cuillère d’huile de foie de morue à avaler rituellement tous les matins. Ce qui lui a longtemps valu le surnom de vitamine anti-rachitique. Mais depuis une quinzaine d’années, de multiples études l’ont sortie de sa fonction de simple contrôleur de calcium, justifiant l’intérêt que lui porte aujourd’hui la communauté scientifique internationale.

Première constatation majeure sur la vitamine D

La grande majorité de nos organes présentent des récepteurs spécifiques à la vitamine D, les VDR (Vitamin D receptor). La substance active de la vitamine D (calcitriol) se lie à ces récepteurs et, tel un ange gardien, exerce sur l’organe concerné une triple action positive : protectrice, anti-inflammatoire, immuno-modulatrice. Les faits sont attestés par une abondante littérature scientifique parue au cours de la dernière décennie.

La vitamine D pourrait ainsi avoir une influence bénéfique sur la prise en charge d’une large variété de maladies, à condition bien sûr d’être présente en quantité suffisante dans l’organisme. L’éventail des pathologies concernées s’avère très étendu : il va du simple rhume, de la grippe ou du psoriasis, à plusieurs maladies graves comme le cancer du colon et du sein, les maladies cardio-vasculaires, le diabète de type 1, la sclérose en plaques… La liste est loin d’être exhaustive, les recherches actuelles devraient, selon toute vraisemblance, venir allonger cette liste dans un futur proche.

Second fait marquant concernant la vitamine D

Les malades souffrant de l’une de ces pathologies ont tous un symptôme en commun : ils présentent une carence en vitamine D. D’où l’hypothèse raisonnable que cette carence compte parmi les facteurs de risque susceptibles de provoquer la maladie et qu’un traitement à base de vitamine D pourrait avoir un effet préventif, voire curatif, sur elle. Des investigations sont en cours actuellement pour confirmer cette possibilité.

Révision des apports nutritionnels recommandés (ANC)

Les ANC (apports nutritionnels recommandés) étaient jusqu’ici conçus pour satisfaire au rôle classique de la vitamine D : assurer la croissance des os et leur maintien en bonne santé. À présent ils s’avèrent très insuffisants pour prévenir ou soigner les pathologies citées plus haut. En conséquence, les spécialistes de la vitamine D recommandent de les revoir fortement à la hausse : d’une moyenne de 400 UI par jour, ils devraient passer aujourd’hui à 2 000 UI.

Quant aux doses à partir desquelles la vitamine devient toxique, elles ont été elles aussi, réétudiées et reculées au-delà de 10 000 UI par jour, sans risque d’hypercalcémie (augmentation du taux de calcium dans le sang et accumulation dans les tissus.

Avant révisionAprès révision
400 UI/jour = 10 µg/mL2 000 UI/jour = 50 µg/mL
Anc par jour en vitamine D (UI = unité internaitonale)

Source principale de vitamine D

La vitamine D est présente dans quelques aliments comme les poissons gras, les laitages et certains champignons. Mais sa principale source vient pour 90% d’une exposition appropriée au soleil, l’organisme étant capable de la synthétiser dans les couches basales de l’épiderme et de la faire passer directement dans le sang. Cette synthèse cutanée ne peut s’établir qu’à certaines conditions :

  1. D’abord, la quantité et la qualité des ultraviolets. En France par exemple, l’organisme ne peut se charger efficacement en vitamine D que pendant les 5 mois chauds, de mai à septembre entre 11 h et 14 h, au moment où les rayons solaires sont les plus intenses. Pendant les autres mois ou aux autres heures de la journée le soleil n’est pas assez fort.
  2. Ensuite, il faut au moins exposer le tiers du corps : visage, cou, épaules et bras pendant vingt minutes à une demi-heure environ, 2 à 3 fois par semaine, et sans crème solaire qui ferait écran. Si la peau est fragile et supporte mal le soleil, il est possible de l’exposer moins longtemps au quotidien mais pendant un nombre plus important de jours bien sûr.
  3. Le temps d’exposition nécessaire varie selon l’âge et la pigmentation de la peau. Les personnes âgées et les peaux foncées requièrent une exposition de 3 à 5 fois plus soutenue car leur épiderme synthétise moins rapidement la vitamine D. Il en est de même pour les personnes en forte surcharge pondérale et les fumeurs.

10% seulement de la population française aurait un taux satisfaisant de vitamine D. Comment expliquer cette déficience ? Selon les spécialistes elle est récente et nos proches ancêtres devaient présenter des taux moyens beaucoup plus élevés que les nôtres: ils vivaient davantage à l’extérieur. L’urbanisation s’accompagne d’une exposition au soleil de plus en plus insuffisante. Pour palier cette déficience, une supplémentation systématique devrait être proposée par le médecin traitant après contrôle sanguin, sachant que les besoins varient sensiblement, selon l’âge, le sexe, la couleur de la peau et l’état physiologique (grossesse par exemple).

Une étude sur la ferritine et la vitamine D dans les alopécies féminines

En 2013, une étude approfondie menée au Caire sur 120 femmes a montré que les femmes souffrant d’une chute de cheveux androgénétique ou d’une chute effluvium télogène avaient un taux de vitamine D et de ferritine très inférieur à la normale. L’étude concluait qu’une supplémentation pour ces deux éléments s’imposait et pouvait représenter une piste intéressante pour compléter le traitement local.

Cette étude portait sur 120 femmes, de 18 à 45 ans, ainsi réparties :

  • 40 souffraient d’une alopécie androgénétique,
  • 40 d’une chute de cheveux dite « effluvium télogène »,
  • 40 ne perdaient pas leur cheveux et formaient l’échantillon témoin.

Pour chaque participante, la recherche comprenait un examen clinique et dermascopique, un thricogramme, ainsi qu’une analyse de sang pour déterminer son niveau de ferritine et de vitamine D. Les résultats se sont avérés significatifs : par rapport aux taux moyens relevés sur l’échantillon témoin, ceux des femmes avec perte de cheveux androgénétique ou avec effuvium télogène (terme médical pour qualifier une chute de cheveux diffuse et abondante) étaient très inférieurs, en pourcentage :

Taux moyen de ferritineTaux moyen de vitamine D
Echantillon témoin = 43.5 μg/LEchantillon témoin = 48 μg/ml
Chute androgénétique = – 33%Chute androgénétique = – 43%
Éffluvium télogène = – 36%Éffluvium télogène = – 65%


Carence en vitamine D et perte de cheveux

La vitamine D possède de multiples récepteurs au niveau des follicules pileux. On soupçonne donc son implication dans la croissance et le renouvellement du cheveu. C’est pourquoi depuis 2002, plusieurs chercheurs aux USA étudient sa contribution possible au développement ou à l’atrophie de la kératine.

Expérience

Une série d’expériences menées sur des souris ayant subi une ablation des VDR (Récepteurs de la vitamine D). À ce jour, les résultats sont les suivants :

  • Privées de VDR*, les souris développent bien un premier pelage mais sont dans l’incapacité de le renouveler correctement quand le premier cycle pilaire arrive à son terme. Cette incapacité conduit à une perte progressive de la totalité des poils.
  • Au niveau cellulaire, on constate une baisse qualitative et quantitative des kératynocytes, les cellules souches de la kératine. Ceci au profit des sébocytes, lesquelles entraînent une augmentation de l’activité sébacée.
  • Le poil repousse quand on administre aux souris sans pelage de la vitamine D synthétique.

Conclusions

  1. La vitamine D semble donc jouer un rôle déterminant sur la pousse normale du cheveu (phase anagène) puisque son absence vieillit prématurément les follicules pileux, les rendant incapables de réenclencher correctement un nouveau cycle de kératinisation.
  2. Une carence en vitamine D pourrait représenter un facteur de risque supplémentaire dans le développement des alopécies et l’hypersécrétion de sébum. Ce facteur interagirait avec les autres facteurs de la perte de cheveux classiquement répertoriés : hérédité, stress, anémie ferrique, problèmes thyroïdiens… 
  3. Les personnes qui perdent leurs cheveux devraient vérifier leur taux de vitamine D, surtout en automne, saison où les cheveux ont tendance à tomber plus, et en hiver. Si une carence était avérée, elles devraient se faire prescrire par leur médecin une supplémentation adaptée à leur cas.
  4. Pour tous renseignements complémentaires sur votre chute de cheveux, faites établir un diagnostic approfondi de vos cheveux

Sources

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