Nous sommes de plus en plus médicalisés et les alopécies imputables à la prise de médicaments n’ont cessé de progresser depuis les cinquante dernières années. Les substances médicamenteuses arrivent par le sang au niveau de la papille dermique du follicule pileux. Lorsqu’elles sont nocives pour la chevelure, l’intensité de leur action négative dépend des doses prescrites, de la durée du traitement, du terrain de la personne concernée et de sa sensibilité aux problèmes capillaires.
En terme médical, effluvium télogène signifie qu’une quantité de cheveux plus importante que de coutume entre en phase de renouvellement. Autrement dit, la durée de vie de ces cheveux va être écourtée, sous l’effet nocif du médicament. Les cheveux vont commencer à tomber dans les 2 à 4 mois qui suivent le début de la prise du médicament. La perte de cheveux sera diffuse, sur l’ensemble du cuir chevelu, réversible à l’arrêt du traitement mais récidivera si celui-ci est repris.
Il induit une alopécie généralement plus rapide et plus sévère. Ici, la substance médicamenteuse stoppe brusquement le développement du cheveu alors qu’il est en pleine phase de croissance. L’effluvium anagène concerne essentiellement les produits prescrits pour les chimiothérapies anticancéreuses. Comme dans le cas précédent, la chute de cheveux est réversible à l’arrêt du traitement et récidive si celui-ci est repris.
Une troisième catégorie concerne les substances « androgénisantes » contenues dans certains traitements corticoïdes ou hormonaux. Ces substances, chez les sujets prédisposés, peuvent aggraver une alopécie androgénétique, la plus courante chez l’homme.
Avant d’accuser un médicament, il convient de s’assurer :
– Que la chute coïncide bien, dans le temps, avec celle de la prise du médicament.
– Que ce n’est pas la maladie elle-même, ou le stress qu’elle engendre, qui se trouve à l’origine de la chute, mais bien le traitement lui-même. Dans ce cas, il faut demander à son médecin s’il est possible de remplacer ce traitement (ça l’est parfois) par une autre molécule, sans incidence sur la chute des cheveux.
– Que la substance incriminée est dûment répertoriée comme nocive pour la santé des cheveux. Certaines molécules présentent un effet négatif indéniable et quasi systématique, d’autres ont un effet certain mais moins systématique, quant au nombre de cas recensés. D’autres enfin sont controversées, n’ayant fait l’objet que de cas isolés. Un diagnostic approfondi de vos cheveux est recommandé, en cas de doute.
Le tableau ci-dessous regroupe les principales familles de médicaments parmi lesquelles certaines molécules sont susceptibles de déclencher une alopécie médicamenteuse.
FAMILLES THÉRAPEUTIQUES
Anticoagulants (rendre le sang plus fluide)
Antidépresseurs
Antiépileptiques/anticonvulsivants (diminuer l’activité du système nerveux central)
Antihypertenseurs Hypertension et perte de cheveux androgénétique
Anti-inflammatoires à la colchicine : contre les crises de goutte
Anti-inflammatoires stéroïdiens (AIS) : corticoïdes de synthèse
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : contre la douleur et les rhumatismes
Antimitotiques : chimiothérapies anticancéreuses Chimiothérapie et chute de cheveux
Antithyroïdiens : réguler la glande thyroïde Chute de cheveux et problèmes thyroïdiens
Bêtabloquants (bloquer l’action de l’adrénaline)
Hypocholestérolémiants-Hypolipémiants Cholesterol et chute de cheveux
Interferons alpha (réguler le système immunitaire)
Lithium (régulateur de l’humeur)
Rétinoïdes (soigner les formes graves d’acné, de séborrhée, de psoriasis)
Sels d’or : (anti-rhumastimal, pour soigner la polyarthrite)
Traitements hormonaux substitutfs – Homme (THS) (remplacer la testostérone naturelle, en cas d’insuffisance)
TYPE D’ALOPÉCIE
effluvium télogène
effluvium télogène
effluvium télogène
effluvium télogène
effluvium télogène
androgénétique
effluvium télogène
effluvium anagène
effluvium télogène
effluvium télogène
effluvium anagène
effluvium télogène
effluvium télogène
effluvium télogène
effluvium télogène
androgénétique
Autres familles où peuvent se trouver des molécules favorisant une alopécie (chute de cheveux) :
Certains antiarythmiques, antibiotiques, antifongiques, antigonadotropes, antihelminthiques, antimigraineux, antinéoplasiques, antipaludiques, antiparkinsoniens, antirhumatismaux, antiulcéreux, antiviraux, hormones thyroïdiennes, immunomodulateurs, immunosupresseurs, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), neuroleptiques…
Pour savoir si le médicament précis que vous prenez peut engendrer une chute de cheveux, reportez-vous à la liste alphabétique. Cette liste n’est pas exhaustive mais comprend la plupart des médicaments, vendus en pharmacie et susceptibles de provoquer une alopécie (elle ne comprend pas les traitements réservés à l’usage hospitalier).
CONSULTER LA LISTE ALPHABÉTIQUE DES MÉDICAMENTS
Les contenus, figurant sur les pages de ce site, sont la propriété exclusive du Centre Clauderer. La reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, des pages, des données et de tout autre élément constitutif du site, par quelque procédé ou support que ce soit, est interdite et constitue, sans autorisation expresse et préalable du webmaster info@clauderer.com, u